Résiste et mords !*
Depuis la fin de son service militaire à l’âge de 25 ans, l’ex-COR Xavier C. s’est activement engagé dans la réserve, plus particulièrement comme officier de réserve au Md Bn ChA. Ayant gravi les échelons jusqu’au grade de lieutenant-colonel de la réserve, il est apprécié au sein de l’unité pour sa disponibilité et son enthousiasme. "Je suis parfaitement intégré dans le bataillon”, déclare-t-il. Voici son histoire.
Comment êtes-vous devenu réserviste ?
Engagé en tant que COR, j’ai attrapé le goût de la vie militaire. Dans la foulée de mon service militaire, j’ai exécuté une prestation volontaire d’encadrement d’une durée de sept mois. De cette manière, j’ai pu continuer à exercer ma fonction de chef de peloton au 3 Bataillon Chasseurs Ardennais et surtout partir en Camp et en exercice en Ecosse, en France, en Allemagne avec le peloton que j’avais formé.
Vous cumulez déjà 25 années de service comme militaire de réserve. Vous avez vraisemblablement acquis pas mal d’expériences durant cette période ?
J’ai appris énormément de choses intéressantes qui me sont très utiles aujourd’hui dans la vie professionnelle mais aussi comme Président des « Waterloo Ducks », le Club de Hockey champion de Belgique en 2012 et 2013. C’est ainsi que la Défense m’a notamment inculqué le sens de la planification des tâches, de l’organisation, de la prise de décision et la maîtrise de situations complexes.
Quelles fonctions avez-vous exercées ?
Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai commencé comme chef de peloton. Une fois capitaine, on m’a confié la fonction d’Officier planning au bureau des opérations. Devenu officier supérieur, je suis aujourd’hui responsable de la cellule « Soft Effects » qui coordonne les responsabilités CIMIC – Psy Ops et Press Relations. C’est dans cette fonction que j’ai encore participé à l’évaluation OTAN de notre unité à Bergen en octobre dernier, à la plus grande satisfaction de mon chef de corps.
A côté de vos activités liées à la fonction normalement prévue comme militaire de réserve, vous acquittez-vous d’autres tâches ?
Certainement. Vu mon expérience militaire, je suis responsable de la formation militaire de nos nouveaux réservistes pour leur permettre une meilleure intégration opérationnelle dans l’unité. Je suis également conseiller du chef de corps en matière de communication. Dans ce domaine et dans le cadre de ma formation continuée comme candidat lieutenant-colonel de réserve, j’ai rédigé une thèse intitulée « utilisations des réseaux sociaux au profit du recrutement à la Défense ». Ce travail a éveillé la curiosité de ACOS Ops & Trg auquel j’ai pu faire un exposé avec le plus grand plaisir.
Sur base de cette réflexion, nous avons créé une page Facebook pour la Fraternelle Royale des Chasseurs Ardennais. Cette page nous permet désormais d’attirer des jeunes.
Cela signifie, dès lors, que vous avez dans votre vie civile un minimum d’expérience dans le domaine de la communication ?
Oui, bien sûr. Je suis un professionnel de la communication depuis 25 ans et je gère aujourd’hui la filiale belge d’une agence de communication américaine installée à Bruxelles.
Je peux donc considérer que vous vous êtes bien intégré dans votre unité ?
Parfaitement ! Je suis très bien accepté par tout le cadre actif et j’ai la pleine confiance du personnel dans l’exécution des tâches qui me sont confiées. Je suis régulièrement en contact avec l’unité qui, je crois, m’apprécie pour mes compétences. Je peux même conclure que ma présence et mon engagement d’une part et le besoin en personnel spécialisé à l’unité d’autre part représentent une vraie situation Win-Win pour les deux parties.
* la devise des Chasseurs Ardennais
Texte : Jean-Claude Carlier - Traitement image : Michel Decourtit - 10/03/2015