Voila exactement ce que je recherchais
Mony H. exerce comme civile depuis 1995 la fonction de pharmacienne à la Défense. Jusqu’au retrait des troupes belges, c’était en Allemagne. Elle s’est engagée en 2010 comme candidate militaire de réserve via le recrutement spécial latéral, une primeur à ce moment.
“C’est après avoir lu la rubrique « offres d’emploi » dans la revue « Falco » (éditée par une association d‘officiers de réserve), que je me suis engagée comme pharmacienne spécialisée en biologie clinique dans le cadre de réserve. Comme j’avais déjà dépassé l’âge légal pour devenir officier de carrière, c’était l’occasion idéale de mieux connaître la Défense. Une meilleure intégration et la possibilité de participer à des missions, voilà exactement ce que je recherchais.”
« Une fois recrutée, j’ai été incorporée au Centre d’Instruction de Base et d’Ecolage à Arlon. J’y ai suivi une formation militaire de base durant deux semaines. Celle-ci se terminait par une série d’examens et les « fameux » TMAP (Tests Militaires d’Aptitude Physique) (NDLR : Les TMAP ont entretemps été remplacé par les PhEV (Physical Evaluation Test)). J’ai été personnellement très fière de réussir ces épreuves sportives. La seconde étape consistait en une formation médicale spécialisée de deux semaines à Gand. Outre l’organisation de la Composante Médicale, entraient en ligne de compte les dangers des armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), la gestion des catastrophes, l’administration médico-militaire, l’hygiène et les pathologies tropicales. Durant ces formations intensives, j’ai été très bien encadrée par les instructeurs d’Arlon et les professeurs de Gand. J’étais la seule à suivre cette formation, mais je me suis sentie immédiatement intégrée dans l’armée. Il me restait cependant un dernier obstacle à franchir. Pour être nommée au grade de Major dans le cadre de réserve, les francophones doivent réussir l’épreuve de la connaissance légale du néerlandais ! » J’y suis parvenue. Actuellement, comme Major, je travaille à temps partiel à l’Hôpital Militaire de Neder-Over-Heembeek. J’ai atteint mon but.”